L’HISTOIRE

Elle s’appelait la galoche d’Aurillac ou talon bois créee par la maison Berthomieux qui était auparavant fabricant de semelles de bois.
Jean Berthomieux a succédé à son père en continuant les semelles de bois mais aussi en fabricant des galoches jusqu’en 1932 environ.
En 1932, Mr Boutonnet reprend la fabrique et développe celle-ci  jusqu’en 1974.

La succession est assurée par Messieurs  Roquier et Manau en 1974. Ils continuent de développer La Galoche en créant des modèles pour l’industrie du luxe jusque dans les années 1990.
Dans les années  1975, Roquier et Manau  fabriquaient 1500 paires de galoches par mois, soit 2000 par an avec un seul galochier. Il y avait plus de vingt galochier à Aurillac dans les années 50 à 70. Donc, environ 400.000 paires par an qui partaient d’Aurillac dans toute la France. Dans ces chiffres, je n’inclus pas tous les galochiers des environs qui travaillaient en sous-traitance pour les Galochiers d’Aurillac.

En 1990, Mr Lafon, cordonnier chausseur, reprend  la fabrique et gros changement : la galoche d’Aurillac devient LA GALOCHE DU CANTAL  pour économiquement avoir un intérêt plus régional.  Il maintient la  production tout en vendant et en réparant les chaussures. Il faut signaler que depuis les années 1880 jusqu’à aujourd’hui, il n’y a jamais eu d’interruption de fabrication des galoches d’Aurillac et du Cantal. La galoche a eu sa période faste dans les années 30 et ce jusqu’à la seconde guerre mondiale. Ensuite le déclin a commencé, les clients préférant la semelle caoutchouc à la semelle bois.

Le 3 novembre 2013, j’ai repris LA GALOCHE DU CANTAL en décidant immédiatement de la moderniser en lui donnant des couleurs différentes. Face au succès, je décide de m’installer à St Etienne de Maurs en 2017.

En 2020, pour poursuivre la production et répondre à l’engouement de plus en plus intense pour nos Galoches, Carine, Robert et Xavier me rejoignent pour développer et perpétuer avec passion l’aventure et la tradition de la Galoche du Cantal. C’est à ce moment que l’entreprise s’installe à Marcolès.

Marcolès est un superbe village de la châtaigneraie cantalienne. . C’est une nouvelle page à écrire, en réponse à une demande croissante de la clientèle, et à un désir de poursuivre le développement de la production de chaussures à semelles de bois dans les meilleures conditions.

Ainsi, nous continuons avec passion à fabriquer des galoches fermées et ouvertes et à faire vivre ce métier, qui, sans cela, risquerait de disparaître. Le label Origine France Garantie obtenu le 27/05/2019 confirme que nos galoches sont FRANCAISES et fabriquées en France. Il faut savoir que LA GALOCHE DU CANTAL est la première chaussure d’art à semelle de bois en France à obtenir ce label.

La tige : Semelle de bois de hêtre
Cuir : Tannage végétal et teinté en France.
Pointes : Fabriquées dans une usine en France.
Semelle caoutchouc : la semelle caoutchouc est approvisionnée par un fournisseur Français.
Le montage et l’assemblage de tous ces composants  sont effectués  dans mon atelier à MARCOLES.

Seuls quelques irréductibles et passionnés comme nous continuent à fabriquer à la main ces chaussures à semelles de bois autrefois appelées « la chaussure du pauvre », et qui, désormais méritent leurs lettres de noblesse.

Entièrement réalisée de façon artisanale, chaque paire de galoches fermées et ouvertes  est unique. A l’inverse des sabots, taillés dans un seul morceau de bois, la galoche comprend plusieurs pièces, le dessus en cuir et la semelle en bois .Déjà connue des Gaulois, c’était la chaussure préférée de CHARLEMAGNE.

Un dictionnaire patois Français imprimé a Castres en 1850 affirme que le nom de la Galoche vient du mot latin GALLICANA 

Elle fut largement utilisée dans toutes les campagnes jusqu’au milieu du XXème siècle, avec un point culminant durant la seconde guerre mondiale.

Eric MAS