LES DESSOUS DE
Fabrication de la Galoche
DIX-HUIT OPÉRATIONS DE MONTAGE SONT NÉCESSAIRES
POUR DONNER NAISSANCE À UNE PAIRE DE GALOCHES
Eric, notre passionné, consacre deux heures quinze sur deux jours pour les réaliser.
Les galoches ouvertes nécessitent, quant à elles, quatorze opérations de montage.
Les galoches ouvertes nécessitent, quant à elles, quatorze opérations de montage.
Fabrication de la Galoche du Cantal en vidéo
Fabrication de la Galoche du Cantal en images
1 / LE TRACAGE
Le traçage de l’empeigne (partie avant en cuir de la galoche) et du talon se fait sur l’envers du cuir (collet de vachette pleine fleur, tannage végétal Français) à l’aide d’un gabarit. Il y a autant de gabarits qu’il existe de pointures. Il ne faut pas oublier que sur une paire de galoches il y a pied droit et pied gauche, c’est pareil au traçage de celle-ci, le pied gauche est la symétrie du pied droit. Même chose pour les talons réalisés dans un cuir moins épais.
2 / LA DECOUPE
La découpe de l’empeigne et du talon se réalise avec un couteau à lame crochue extrêmement tranchant. Il faut suivre le traçage de façon précise : un faux mouvement et l’empeigne est rebutée.
3 / COUTURE DE LA BOURDURE
La couture de la bordure sur l’empeigne est réalisée avec une machine à coudre triple entrainement très puissante à une vitesse de couture très lente (ceci est dû à l’épaisseur de cuir qui est de 3mm environ). Il faut un coup de main que l’on acquiert au fur et à mesure des années pour pouvoir coudre sans défaut les bordures.
4 / COUTURE DU DRAPEAU FRANÇAIS
Opération ajoutée pour bien identifier la fabrication française de ces galoches. Cette opération est réalisée en même temps que la couture de la bordure.
5 / LE RIVETAGE
Le rivetage est l’opération où l’on assemble l’empeigne et le talon. Il faut huit rivets pour une paire de galoches. La riveteuse entièrement mécanique des années 1900 est une machine fantastique pour l’époque, elle se commande avec le pied et a un magasin d’approvisionnement.
6 / DECOUPE DU CONTREFORT DU TALON
Ajustement du contrefort, carton spécial résistant à l’humidité (cartonnerie Française) qui arrive prédécoupé.
7 / MONTAGE DU CONTREFORT
Le contrefort, une fois découpé se glisse dans le talon en cuir que l’on a plié en deux au rivetage.
8 / LE MONTAGE
La paire de semelles en bois en hêtre Français (provenant de Bretagne) et les formes en bois vont nous servir à façonner notre paire de galoches. On place notre cuir préalablement trempé dans de l’eau pour l’assouplir sur notre forme en bois. A l’aide d’une pince à tirer, on vient plaquer le cuir sur la forme et on ajuste avec des petites pointes. Le montage est la partie la plus physique de la fabrication, il peut y avoir des collets très récalcitrants.
9 / DETOURAGE
Le détourage est l’opération qui consiste à retirer le surplus de cuir tout autour de la semelle après le montage.
10 / CLOUTAGE
Cloutage fait à la main avec le marteau de galochier. On plante les pointes (provenant de la dernière clouterie Française) espacées de 1.2 cm environ tout le tour de la semelle. Il faut cent pointes environ pour une réalisation. C’est une opération délicate, le respect de la force de frappe et de l’inclinaison de la pointe permet de ne pas abîmer le cuir.
11 / DETOURAGE FINAL
Il sert à éliminer les petits morceaux de cuir qui dépassent après le cloutage, indispensable pour l’esthétique de la galoche.
12 / SECHAGE
Le séchage pendant une nuit sert à ce que le cuir humide en séchant se rétracte et épouse parfaitement la forme en bois à l’intérieur.
13 / NAISSANCE DE LA GALOCHE
On retire la forme en bois de l’intérieur de la galoche et notre galoche est née. Au toucher, au regard et à l’odeur, on sait si ce que l’on a fabriqué est parfait ou s’il faut une retouche.
14 / TEINTE DE LA SEMELLE
La teinte de la semelle s’effectue avec de la déforme noire (produit spécial pour colorer les semelles) ou avec de la lasure couleur bois.
15 / MONTAGE SEMELLE ET TALON EN CAOUTCHOUC
Les semelles et les talons en caoutchouc (fournisseurs Français) sont assemblés avec des pointes. Il faut environ soixante-dix pointes pour une paire de galoches de pointure courante.
16 / ESTAMPILLAGE
L’estampillage est le moment où l’on frappe notre marque sur le cuir de la galoche.
A partir de ce moment, elle est devenue LA GALOCHE DU CANTAL.
17 / CONTROLE QUALITE
Contrôle final visuel, métrique et tactile. Un contrôle se fait automatiquement à toutes les opérations mais celui-ci permet de toucher et visualiser une dernière fois la galoche avant sa mise en vente.
18 / SECHAGE FINAL
Quarante-huit heures de séchage sont obligatoires afin de permettre au cuir de durcir et de garder sa forme définitivement.